Pour le droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture

Un système éducatif qui reproduit les inégalités

Si le système scolaire doit permettre à chacun et chacune de combler les lacunes que la société peut laisser en termes d’accès à la culture, au sport et aux loisirs du fait de fractures sociales ou territoriales, beaucoup d’études et de données statistiques montrent qu’il tend davantage à renforcer ces inégalités. La Fep-CFDT a fait état d’un manque cruel de repos et de temps donné à la découverte et à l’éveil citoyen à l’école du fait d’une pression programmatique trop forte mais aussi sous la pression constante des évaluations. Elle a aussi pu montrer que les causes de l’inégal accès au sport, à la culture et aux loisirs étaient biens souvent cumulatives et intersectionnelles. A la fracture territoriale s’ajoutent des biais liés aux origines sociales et aux stéréotypes de genre que l’Education nationale est bien en peine de combler. En toile de fond, c’est le manque de moyens qui ne permet pas d’inclure au mieux les élèves dans leur diversité et questionne l’accès des élèves en situation de handicap aux propositions culturelles et sportives.

Rapport du défenseur : point d’appui d’une politique interministérielle ambitieuse

Des auditions et des contributions mais aussi des témoignages de 3800 enfants, le DDD a fait une synthèse de tous les manquements de la société et du système éducatif laissant clairement entendre que la France ne respecte pas les clauses de la Convention internationale des droits de l’enfant, qu’elle a pourtant ratifié il y a plus de trente ans.

De ces constats, il a établi une liste de 30 recommandations. Concernant le monde de l’éducation, le rapport veut renforcer la pratique du sport, il préconise la mise en œuvre de l’objectif « 100% EAC » (Education artistique et culturelle), la participation de tous les enfants à au moins un voyage scolaire au collège mais aussi un grand plan de rénovation des équipements sportifs. Le DDD établi aussi 4 préconisations pour lutter contre les biais discriminants dans l’accès au sport, aux loisirs et à la culture comme le renforcement des campagnes de sensibilisation contre les stéréotypes de genre à l’école, le réaménagement des cours de récréation et le renforcement des campagnes de prévention des LGBTphobies.

Ces préconisations allant dans le sens des revendications et des valeurs qu’elle porte au quotidien, la Fep-CFDT ne peut qu’y souscrire. Elle agira auprès des acteurs et actrices institutionnel.le.s afin qu’elles puissent être suivies d’effets.