[RCIP] AG2R sépare ses activités retraite et assurance de personnes

Publié le 11/03/2021

Validée par les organisations syndicales lors du CSE du 24 septembre 2020,  la séparation de l’activité retraite du GIE AG2R est effective depuis le 1er janvier.

« Depuis le 1er janvier un nouvel IRC regroupe les activités retraites de l’AG2R et de l’AGIRC ARCCO, ce qui a entraîné le transfert de 2 346 salariés»  indique Franck Legrand secrétaire adjoint du secteur.

« Dans son article L1224-1 le code du travail indique que le transfert doit se faire avec le contrat de travail et les acquis sociaux, sauf que le code précise que le nouvel employeur et les organisations syndicales ont 15 mois pour négocier de nouveaux accords. Pour éviter cette situation nous avons signé un accord de transition valable trois ans. Le problème c’est qu’au bout de ces trois ans au vu de l’augmentation du coût de gestion des retraites la révision des accords se fera peut-être à la baisse. La troisième solution est la création d’une Unité économique et sociale (UES) qui englobe en son sein le GIE et l’IRC pour une réponse commune auprès du personnel. Nous avons déjà eu un accord oral et un procès-verbal de CSE favorable à cette solution. Si l’UES est créée nous signerons des accords à durée indéterminée pour tous les salariés. C’est un véritable engagement de la direction. Pour notre organisation syndicale c’est une première victoire. Actuellement l’IRC n’a pas de représentants du personnel. L’employeur doit organiser un référendum pour ou contre l’UES jusqu’au 22 février. Si le pour l’emporte nous pourrons continuer vers la création de l’UES. Des élections devront être organisées ensuite des deux côtés du 7 au 16 avril, ce qui ne va pas être facile dans le contexte sanitaire actuel. Le mot d’ordre chez AG2R est le télétravail. Comme la CFDT s’en est donné les moyens, nous sommes une des seules organisations syndicales à continuer d’informer les salariés par le biais des nouveaux outils numériques. Les assemblées générales que nous organisons en distanciel intéressent les salariés ce qui fait que nous faisons du développement. Ce processus est compliqué et contraignant, mais la CFDT est en ordre de marche depuis la fin de l’année 2020. Notre crainte est que la participation à ces nouvelles élections soit en baisse ce qui ne serait pas une bonne nouvelle pour la démocratie dans l’entreprise alors que le sujet du maintien des acquis sociaux est important. Nous sommes face à un double objectif : convaincre qu’il faut aller voter et voter pour la CFDT. »

 

Négociations sur les salaires => La Commission permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) s’est réunie le 29 janvier dernier. Concernant les salaires, et après nous avoir expliqué que les conséquences économiques de la crise sanitaire dans les Groupes de protection sociale devaient être supportés principalement par les salariés (qui malgré le contexte ont su rendre aux retraités, assurés et actifs un service de qualité durant toute l'année 2020) ils ont formulé une proposition : revaloriser pour arriver au niveau du SMIC les Rémunérations mensuelles minimales garanties (RMMG) qui sont en dessous du SMIC et proposer 0,2 % sur toutes les autres RMMG. La CFDT a insisté sur le fait que nous étions en négociation et pas dans une unique séance de discussion et donc nous demandions que lors d'une prochaine CPPNI on puisse reparler des RMMG. La CFDT a eu un engagement clair des employeurs sur le sujet sans évidement de garanties d'avoir des marges de manœuvre favorables. Le président du collège employeurs a juste demandé aux organisation syndicales de lui laisser le temps de pouvoir réunir l'ensemble des DRH des groupes pour discussion.