[RCIP - Malakoff-Humanis] - « JE RÊVAIS D’UN AUTRE MONDE… »

Depuis de nombreuses années, la CFDT déplore et dénonce le manque de considération des différentes directions envers les collaborateurs. En effet, malgré les annonces prônant l’agilité, la responsabilité, la transversalité, l’autonomie et l’engagement, la réalité sur le terrain est toute autre !
Ces derniers mois et dans ce contexte particulier, les salariés ont pu pourtant démontrer qu’ils y étaient prêts. Cette expérience réussie de travail confiné doit générer des avancées. Elle va devoir capitaliser sur l’autonomie démontrée, accélérer le mouvement vers un management, à tous ces niveaux, reposant davantage sur l’adhésion et le soutien plutôt que sur la discipline et le contrôle. L’entreprise doit mettre en relief les irritants au travail (réunionite, reporting à outrance…).

Pour la CFDT, Il est également nécessaire de revoir la pondération du nombre de procédures au regard de leurs utilités réelles constatées lors de ce confinement.
Le monde de demain exigera des organisations capables d’anticiper les changements, voire prendre les devants. Pour la CFDT, les nouvelles organisations doivent être menées à court et moyen terme et ne peuvent donc être le résultat d’une réflexion d’un petit groupe d’initiés. Les femmes et les hommes concernés doivent y contribuer, y participer, s’exprimer et ainsi accompagner les enjeux de demain. C’est aussi créer les conditions pour construire l’adhésion du plus grand nombre. N’oublions pas qu’une entreprise est composée d’individus pluriels formant un collectif et dans lequel le chacun pour soi n’a pas sa place.
La concertation n’est jamais une perte de temps à long terme, il faut parfois savoir en perdre pour en gagner. Elle permettra aussi de remettre au coeur des discussions des modes de fonctionnement plus valorisant, contrairement au mode tayloriste encore existant au sein de l’entreprise, et tout particulièrement dans les services de gestion.