[Malakoff-Humanis] - Le monde d'après

Publié le 03/06/2020

La pandémie du Covid-19 et le confinement ont impacté, de près ou de loin, physiquement et/ou moralement, les vies personnelles et professionnelles de chacun d’entre nous.

Dans notre groupe si le télétravail a été privilégié et doit le rester jusqu’à la fin de la crise sanitaire, le retour sur site en vagues successives mis en place par la direction doit se faire sur la base stricte du volontariat sans subir aucune pression de qui que ce soit.
En effet, pour beaucoup reprendre « comme avant » n’est pas évident, voir inenvisageable à court terme. Même si l’épreuve n’est pas encore totalement passée, nous pensons qu’il faut cependant, dès aujourd’hui préparer le monde d’après, en tenant compte de l’expérience acquise.
Pour tous, cela signifie participer à une reprise de l’activité sur site en toute confiance, en restant attentifs aux uns et aux autres, en prévenant la survenance de risques psycho-sociaux, comme la CFDT l’a porté durant cette période de confinement.

En un temps record, nous avons tous su nous adapter aux exigences dues à la situation sanitaire, en mettant en place des modes de fonctionnements avec les moyens associés permettant à chacun d’être de vrais acteurs de la continuité des activités du Groupe.
Chacun d’entre nous avec ses talents, sa rigueur, son sérieux, sa persévérance, son adaptabilité, son écoute a su être au rendezvous.
Ces qualités reconnues par la Direction ne seraient elles plus d’actualité depuis le 25 mai pour que cette dernière se précipite à nous imposer de badger ? Elle nous avait pourtant annoncé dans le cadre de ce déconfinement progressif, une concertation sur ce sujet, pour respecter les situations individuelles.

Pour la CFDT, c’est grâce à l’entraide et la solidarité entre salariés que la qualité de service a été maintenue.


La CFDT aurait trouvé plus judicieux un retour aux badgeages courant juin, laissant à tous le soin de s’organiser. Pourquoi donc retirer prématurément cette indispensable souplesse d’organisation, permettant à chacun suivant sa situation personnelle, de contribuer, dixit la direction, au bon niveau de productivité ?


La CFDT affirme que la période de confinement a démontré, même si nous en étions convaincus bien avant, que l’autonomie, la confiance et la responsabilité constituent les fondamentaux du travail en équipe. Outre ce premier couac ! doit-on s’attendre à d’autres décisions qui remettraient en cause les acquis de cette expérience, plaçant l’humain et les relations humaines au coeur de l’organisation ?


A la CFDT, nous sommes convaincus qu’une nouvelle forme de travail est née. Nous devrons la faire vivre tous ensemble. La CFDT sera force de proposition en ce sens, lors des négociations sur la QVT (Qualité de Vie au Travail) qui reprendront en septembre. L’un des piliers majeurs de ce thème est de redonner du sens au travail. Nous attendons que la direction soit à l’écoute. Cet accord doit être plus qu’un simple recueil ou une liste à la Prévert de bonnes intentions.


De plus, forte de cette expérience de télétravail contraint, la CFDT demandera une renégociation de l’accord télétravail, afin de l’adapter aux attentes des salariés.

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