[Emploi] Vers une valorisation des parcours syndicaux

Publié le 28/10/2022 (mis à jour le 14/11/2022)

Pour la deuxième fois la direction générale de Pôle Emploi, à la demande de la CFDT, a ouvert une négociation valorisation des parcours syndicaux.

Cette fois, la direction générale fait preuve de plus de volonté puisque le calendrier social prévoit un étalement de la négociation jusqu’au mois d’octobre. Les autres organisations syndicales, plutôt frileuses auparavant à ce sujet, semblent déterminées dans leur participation. Le sujet est sans doute plus consensuel, les difficultés des syndicats à « retrouver » une base militante, la recherche de jeunes militants, le développement, sont autant de bonnes raisons pour faire avancer cette négociation, même si les approches sont bien différentes selon les organisations syndicales.
Un accord de méthode nous donne des moyens pour cette négociation : du temps / homme de préparation et l’octroi d’un budget pour une expertise par un cabinet externe.


Une négociation qui se décompose en deux accords distincts et sans subsidiarité.

Un premier accord portera sur « le repositionnement des mandatés à 100 % » depuis la classification jusqu’à maintenant dont la direction générale a imposé une définition. La CFDT conteste cette définition, car nous avons notre propre liste de mandatés et selon les régions les services Ressources humaines ont traité, ou non, le sujet à leur convenance. Cet accord « repositionnement des mandatés » répond à une carence de la direction pour donner  suite à l’accord classification dans lequel un article repoussait le traitement des mandatés à plus tard. Mais la direction générale semble plutôt peu réceptive à introduire sur cet accord un réel travail sur les activités réellement exercées par les mandatés à 100 %, surtout ceux qui exerce leur mandat en dehors de Pôle Emploi.

Un deuxième accord portera sur la valorisation du parcours syndical en tant que telle, pour laquelle la direction générale nous a présenté quelques accords « types » illustrant ce vers quoi elle souhaite aller. Même si les éléments présentés ne comprennent que peu d’innovations, ni d’avancées réelles par rapport à l’existant dans la plupart des accords connus de la CFDT (confer dossier ARC), nous espérons bien introduire un début de valorisation, de réflexion et l’introduction d’une démarche reconnaissant les compétences des élus et mandatés, durant, pendant et à l’issue de leurs mandats, qu’il soit interne ou externe, en faisant le lien avec le référentiel métier de Pôle Emploi. Pour cela nous souhaitons la participation d’un organisme externe à l’entreprise, neutre, qui pourrait vérifier ces compétences acquises et les « garantir » à l’employeur.
C’est une démarche que Pôle Emploi a déjà utilisé par le passé au moment de la fusion, pour certains cadres d’emploi en doublon. De même pour aider les mandatés dans leur parcours professionnel, la possibilité d’obtenir un bilan de compétence, voire d’orientation par un organisme externe, doit être obtenu (hors utilisation du CPF de l’agent) pour chacun d’entre eux dès 30 % du temps occupé par l’activité syndicale. Trop souvent la carrière et son déroulement sont stoppés par l’activité syndicale. Les managers locaux ignorant les activités des mandatés sont en difficulté pour les accueillir à l’issue de leurs mandats et hésitant à leur proposer des dossiers transverses alors qu’ils ont certainement les compétences nécessaires à l’entreprise pour les réaliser. Les dispositifs existants (catalys conseil, afpa, ...) sont pour le personnel de Pôle Emploi peu intéressants en interne puisque les validations de formation et parcours proposés sont de niveau plutôt bac à bac+2, ce qui constitue le niveau d’entrée sur les postes à Pôle Emploi même s’ils révèlent des possibilités transverses ou exploitables.