[SECU] Faciliter les parcours des militants

Publié le 12/05/2021

Avec les modifications apportées par la loi travail et le non cumul des mandats se pose la question du retour à leurs postes des élus du personnel.

« L’expérimentation a commencé en 2017au sein d’un groupe de travail mis en place avec l’UCANS avec 7 mandatés nationaux dont trois participants pour la CFDT explique Cyril Peltriaux, secrétaire national. L’objectif était dans un premier temps de voir si les élus avaient développé de nouvelles compétences, puis de tester les modalités d’évaluation ce celles-ci afin dans un deuxième temps de voir comment ces évaluations seraient transposables au niveau localLe dispositif est lourd, il comprend trois entretiens et une partie en auto évaluation sans oublier la charge affective, mais l’objectif est qu’il soit utile pour le retour à l’emploi des mandatés. » Pour autant il n’y avait aucun engagement de pris des différentes parties en termes de négociations.

Des guides et des référentiels de compétences ont donc été élaborés pour voir quels étaient les attendus métiers pour les représentants du personnel qui participent aux négociations organisées au niveau national.  Avec la crise du COVID les travaux ont été suspendus pendant quasiment un an et ils n’ont repris qu’en septembre 2020 pour faire un bilan et commencer à élaborer les outils utiles pour évaluer les mandatés locaux, notamment les guides qui permettent à chaque participant aux évaluations de connaître les attentes. A terme l’objectif est que ces évaluations permettent aux élus du personnel de mettre en avant les compétences qu’ils ont acquises, de faciliter leur validation et de leur permettre éventuellement de postuler à un autre poste que celui qu’ils occupaient à l’origine, donc de faciliter leur reconversion ou évolution professionnelle. Par exemple dans les gros CSE les mandatés ont parfois des salariés à gérer et développent des compétences en gestion des ressources humaines et les trésoriers sont dans l’obligation d’acquérir des notions de comptabilité. Ces compétences acquises dans le cadre de leur mandat peuvent être utiles ou transférables sur un autre poste dans leur structure d’origine.

Pour l’instant la question se pose peu, mais la limitation des mandats va entraîner pour les employeurs un flux plus importants de mandatés devant réintégrer leurs postes. Il est prévu que le dispositif reste sur la base du volontariat. Les mandatés n’ont rien à perdre en y participant. Ces évaluations peuvent avoir un intérêt même à titre personnel. L’objectif est que le dispositif soit décliné au niveau local à la fin du premier semestre avec pour conséquences pour les syndicats de voir comment ils vont être en mesure d’accompagner les équipes.