[RCIP] Salaires 2019, où en est-on ?

Publié le 14/02/2019

Après des années difficiles, gel des RMMG de 2014 à 2016, relance de la négociation en 2017, évolution a minima en 2018 dans un contexte de faible inflation, les premiers échanges ont eu lieu ce 31 janvier.
Rappelons également que la révision de l’annexe IV « Classifications et Salaires » n’ayant pas vraiment commencé, cette séance s’ouvre cette année encore avec la mise en oeuvre de garanties sur les salaires réels que récusent les employeurs ; Et ils ont du mal à se défaire de leur posture!

Après avoir évoqué l’environnement économique des secteurs de la Retraite Complémentaire (AGIRC-ARRCO) et de la Prévoyance Santé (CTIP) comme c’est l’usage, nous avons pris note des données transmises par l’Association d’Employeurs.
Dans un contexte économique peu porteur depuis des années et, face à un pouvoir d’achat des salariés de notre branche qui ne cesse de se détériorer, la CFDT a réfuté l’argument de nos employeurs : la sagesse prôné les années difficiles et, la prudence les années meilleures, brandit comme seul outil de négociation…


Une 1ère SEANCE DE NEGOCIATION, QUI EN ANNONCE UNE AUTRE !
LA CFDT a exprimé ses revendications, développées dans son communiqué du 29 janvier, articulant la revalorisation salariale sur trois volets.
3 % de revalorisation pour les RMMG, compte tenu de l’inflation 2018 et des prévisions 2019
1 prime pour tous les salariés en reconnaissance de leur implication et de leur contribution, restructuration de la gestion avec maintien de l’objectif de qualité, réductions de la masse salariale et des effectifs de gestion… plan d’économies 2015-2018, sans oublier les figures imposées telle la DSN… Tout cela au prix de conditions de travail dégradées, alors que le second plan d’économies 2019-2022 vient de démarrer.
Intégration de l’objectif d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et des mesures permettant de l'atteindre, en application des dernières dispositions législatives.


La CFDT a attiré l’attention des employeurs sur certains marqueurs d’inégalités salariales et de dégradation des revenus des salariés de notre branche.

  •  Seuls 23 salariés sont visés par les RMMG, soit 0,1% des salariés de la Branche Cherchez l’erreur
  • 8% des effectifs ont un revenu brut annuel inférieur à 27000 €, et peuvent donc prétendre à la prime d’activité (moins de 1808€ net par mois pour un célibataire) Cherchez l’erreur !
  • 1/3 des salariés de la Branche sont en classe 3, celle où l’on stagne le plus ! Et 82 % des salariés de cette classe sont des femmes… Cherchez l’erreur !

Et pourtant, les employeurs prétendent encore que les salariés de notre Branche sont trop payés !
Certains d’entre eux affirment même que les classifications leur conviennent !

Après avoir entendu l’ensemble des organisations syndicales, le Président de l’Association d’Employeurs a proposé de poursuivre cette négociation le 15 février 2019.
Nous l’attendons avec un mandat ambitieux pour les salariés !
A suivre…

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